Bonjour à tous, ici Alykali ! Je suis ravi de vous présenter le nouveau chapitre de l’histoire : Le Miroir des Souhaits. Disparition et acte paranormale seront la dans ce texte. Clara est sur le point de craquer et Margot continue ses avancer. Sur ce, je vous souhaite une excellente lecture !
Chapitre 2 : L’Appel du Miroir
Le lendemain matin, Margot se réveilla avec un mal de tête lancinant et la désagréable impression d’avoir fait des rêves étranges dont elle ne gardait aucun souvenir. Son regard se posa immédiatement sur le miroir. Dans la lumière grise de l’aube, il semblait parfaitement ordinaire.
En descendant prendre son petit déjeuner, elle trouva Clara déjà attablée devant son ordinateur portable, une tasse de café à la main.
“Tu as une mine épouvantable,” remarqua sa sœur aînée sans lever les yeux de son écran. “Encore des cauchemars ?”
“Je ne sais pas,” répondit honnêtement Margot en se servant une tasse. “Je ne me souviens de rien, mais j’ai l’impression de ne pas avoir dormi du tout.”
Clara leva enfin les yeux, son visage trahissant une légère inquiétude. “Tu devrais peut-être faire une pause dans tes recherches sur les vieilleries de grand-père. Ça commence à t’obsé-“
Un bruit sourd venant de l’étage l’interrompit. Les deux sœurs se figèrent.
“C’était quoi, ça ?” murmura Clara.
Chou, qui somnolait sous la table, se redressa brusquement, les oreilles dressées. Un nouveau bruit résonna, comme quelque chose de lourd qui tombait.
“Ça vient de ma chambre,” dit Margot en se levant.
“Attends,” Clara la retint par le bras. “Et si c’est un cambrioleur ?”
“En plein jour ?” Margot secoua la tête. “C’est probablement juste un carton mal équilibré qui est tombé.”
Malgré ses paroles rassurantes, son cœur battait plus vite que d’habitude alors qu’elle montait les escaliers, Clara sur ses talons. Chou, contrairement à son habitude, refusa de les suivre.
La porte de la chambre était entrouverte, exactement comme Margot l’avait laissée. Mais quelque chose n’allait pas. L’air semblait plus froid, plus dense, comme chargé d’électricité statique.
En poussant la porte, Margot se figea sur le seuil. Sa chambre était dans un désordre indescriptible. Les livres et les carnets qu’elle avait soigneusement empilés sur son bureau étaient éparpillés au sol, certaines pages arrachées. Son lit était défait, les draps tordus comme si quelqu’un s’était débattu dedans.
Et le miroir… Le miroir semblait vibrer légèrement, sa surface ondulant comme de l’eau troublée.
“Oh mon Dieu,” souffla Clara derrière elle. “Qu’est-ce qui s’est passé ici ?”
Margot s’avança lentement dans la pièce, évitant les débris de ce qui semblait être sa lampe de chevet. “Je ne comprends pas… J’ai tout rangé hier soir…”
Elle s’arrêta net en voyant les murs. Des symboles, similaires à ceux des carnets de leur grand-père, avaient été griffonnés partout, comme si quelqu’un avait écrit frénétiquement dans un accès de folie.
“Margot…” La voix de Clara tremblait légèrement. “C’est toi qui as fait ça ?”
“Non ! Bien sûr que non !” Margot se tourna vers sa sœur, cherchant à se défendre, mais les mots moururent dans sa gorge.
Dans le miroir, derrière le reflet de Clara, une ombre venait de bouger.
“Clara,” dit-elle lentement, “ne te retourne pas.”
Naturellement, sa sœur se retourna immédiatement. “Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?”
Mais l’ombre avait disparu, ne laissant que le reflet normal de la chambre dévastée.
“Je… j’ai cru voir quelque chose,” murmura Margot.
Clara passa une main tremblante dans ses cheveux. “Écoute, il doit y avoir une explication rationnelle. Peut-être que tu es somnambule ? Ça expliquerait pourquoi tu es si fatiguée le matin…”
“Je ne suis pas somnambule !” protesta Margot. “Et comment ça expliquerait les symboles ? Je ne connais même pas la moitié de ces signes !”
“Alors quoi ?” s’emporta Clara. “Tu suggères que c’est un fantôme ? Ou que le miroir est hanté peut-être ?”
Un aboiement furieux les fit sursauter toutes les deux. Chou se tenait dans l’encadrement de la porte, le poil hérissé, grondant en direction du miroir.
“Il sent quelque chose,” murmura Margot. “Il l’a toujours senti…”
Clara secoua la tête. “Non, non, non. Je ne veux rien entendre sur des miroirs hantés ou des présences surnaturelles. Il doit y avoir une explication logique.”
Elle sortit son téléphone. “Je vais appeler Sam. Il pourra peut-être nous aider à comprendre ce qui s’est passé.”
Pendant que Clara parlait au téléphone, Margot s’approcha du miroir. Son reflet lui renvoyait l’image d’une jeune femme pâle aux yeux cernés, mais quelque chose dans son expression semblait… différent. Plus dur. Plus froid.
Elle tendit la main vers la surface réfléchissante…
“Ne touche pas à ça !”
La voix de Clara la fit sursauter. Sa sœur avait raccroché et la regardait avec un mélange de peur et d’inquiétude.
“Sam arrive,” dit-elle plus doucement. “En attendant, on devrait peut-être descendre. Cette pièce me donne la chair de poule.”
Margot acquiesça à contrecœur. Alors qu’elles quittaient la chambre, elle jeta un dernier regard au miroir. Cette fois, elle en était sûre : son reflet avait souri, même si elle-même gardait une expression grave.
Sam arriva vingt minutes plus tard, armé d’une boîte à outils et d’un air préoccupé. Clara lui raconta ce qu’elles avaient découvert, évitant soigneusement toute mention du surnaturel.
“C’est peut-être un problème de structure,” suggéra-t-il après avoir examiné la pièce. “Les vieilles maisons bougent parfois, ça pourrait expliquer les objets tombés…”
“Et les symboles sur les murs ?” demanda Margot. “La structure de la maison les a dessinés aussi ?”
Sam s’approcha des inscriptions, les étudiant attentivement. “Ces symboles… ils ressemblent à ceux du carnet de votre grand-père, non ?”
“Exactement !” s’exclama Margot. “Et regarde, ils forment une sorte de cercle autour du miroir.”
Clara, qui était restée près de la porte, s’avança à son tour. “Attendez… il y a quelque chose d’écrit ici, près de la plinthe.”
Elle se pencha pour mieux voir. Les mots étaient à peine visibles, comme gravés dans le bois : “Quod vides non est quod apparet” – Ce que tu vois n’est pas ce qui est.
“C’est du latin,” dit Margot. “Comme dans les carnets de grand-père.”
Sam sortit son téléphone et commença à prendre des photos des symboles. “On devrait documenter tout ça. Peut-être qu’en comparant avec les notes de votre grand-père…”
Un craquement sourd l’interrompit. Le miroir semblait vibrer légèrement, sa surface ondulant comme de l’eau troublée.
“Vous… vous avez vu ça ?” balbutia Clara, qui pour la première fois semblait perdre son assurance rationnelle.
Avant que quiconque puisse répondre, les lumières de la chambre se mirent à clignoter. Chou, qui était resté dans le couloir, commença à aboyer frénétiquement.
“On devrait sortir d’ici,” suggéra Sam, sa voix habituellement calme trahissant une pointe d’inquiétude.
Mais Margot ne pouvait détacher son regard du miroir. Dans sa surface mouvante, des formes semblaient se dessiner. Des visages, peut-être. Ou des mains tendues…
“Margot !” La voix de Clara semblait venir de très loin. “Margot, viens !”
Elle sentit la main de sa sœur agripper son bras, mais c’était comme si son corps refusait de bouger. Dans le miroir, son reflet la fixait avec un sourire qui n’avait plus rien d’humain.
“Que désires-tu vraiment, Margot ?” murmura une voix qui semblait venir de partout et de nulle part à la fois.
Soudain, toutes les lumières s’éteignirent. La chambre fut plongée dans l’obscurité, uniquement éclairée par la lueur étrange qui émanait maintenant du miroir.
“Sortez !” cria Sam, tirant Clara vers la porte.
“Margot !” hurla Clara. “MARGOT !”
Mais Margot ne pouvait plus les entendre. Dans le miroir, une porte venait de s’ouvrir, révélant un couloir qui ne ressemblait en rien à celui de leur maison. Un couloir qui semblait s’étendre à l’infini, bordé d’autres miroirs, chacun reflétant un monde différent.
Et au bout de ce couloir, une silhouette familière…
“Grand-père ?” murmura-t-elle.
La surface du miroir ondula une dernière fois, comme pour l’inviter à entrer…
Un hurlement déchirant retentit dans la maison. Clara et Sam, qui avaient réussi à atteindre le palier, se retournèrent juste à temps pour voir la porte de la chambre claquer violemment.
“MARGOT !” Clara se précipita vers la porte, mais elle était comme scellée. “Margot, ouvre cette porte !”
De l’autre côté, seul le silence répondait.
Chou grattait frénétiquement le bas de la porte, ses gémissements mêlés aux supplications de Clara.
Sam essaya de forcer la porte, mais elle résistait à tous ses efforts. “Il faut appeler quelqu’un,” dit-il. “La police, les pompiers…”
“Et on leur dit quoi ?” sanglota Clara. “Que ma sœur a été avalée par un miroir hanté ?”
À cet instant, un bruit sourd résonna de l’autre côté de la porte, suivi d’un bruit de verre brisé.
La porte s’ouvrit d’un coup, comme libérée d’un sortilège.
La chambre était vide. Le miroir, toujours accroché au mur, ne reflétait plus que la pièce déserte. Mais sur le sol, au milieu des débris de la lampe de chevet, un carnet était ouvert.
Clara s’en approcha lentement. Sur la page, l’écriture de leur grand-père était particulièrement lisible :
“Le miroir des désirs n’est pas ce qu’il semble être. Il ne reflète pas nos souhaits, il les déforme. Chaque vœu a un prix. Chaque reflet cache une ombre. J’ai réussi à le sceller dans le grenier, mais je sais qu’un jour, quelqu’un le trouvera. Si vous lisez ceci, rappelez-vous : les miroirs ne sont que des portes, et certaines portes ne devraient jamais être ouvertes…”
Clara leva les yeux vers le miroir. Pendant une fraction de seconde, elle aurait juré voir le reflet de Margot lui sourire depuis l’autre côté de la surface réfléchissante.
Puis l’image disparut, ne laissant que le reflet normal de la chambre vide.
Dans le silence qui suivit, seuls les gémissements de Chou troublaient l’atmosphère pesante. Sam posa une main réconfortante sur l’épaule de Clara, mais ses yeux ne quittaient pas le miroir.
“Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?” murmura-t-il.
Clara serra le carnet contre sa poitrine, son regard déterminé fixé sur la surface réfléchissante.
“On la retrouve,” dit-elle simplement. “Peu importe ce qu’il faut faire, peu importe ce que je dois croire ou ne pas croire. On retrouve ma sœur.”
Dans le miroir, les ombres semblaient danser, comme si elles riaient silencieusement de sa détermination…
C’était tout pour ce chapitre numéro 2. D’autres suivront bientôt, et j’espère sincèrement que l’histoire vous plaît autant que j’ai pris plaisir à l’écrire. Vos retours sont précieux, alors n’hésitez pas à venir me dire ce que vous en pensez en commentaire. J’adorerais connaître vos impressions et vos attentes pour la suite. Sur ce, je vous dis à très bientôt !